À propos

LE PROJET

La forme « Thème et Variations » est une structure particulièrement appropriée pour s’adonner au plaisir de la pratique du pistage, transposée pour l’occasion au domaine musical. Dans ce nouveau projet, l’ENSEMBLE MOÏRA prend des chemins de traverse et pratique une approche du répertoire qui s’inspire plus de la pensée de Philippe Descolas, ou des théories sur la Renaissance Sauvage de Guillaume Logé, que des points de vue musicologiques et contextuels traditionnels. Les musiciens s’appuient néanmoins sur une analyse rigoureuse de la partition, indispensable à l’interprétation, mais sans que celle-ci ne monopolise le champ de l’enquête dans laquelle s’engagent les artistes. 

Dans l’œuvre de Bach, chaque variation est un terrain de jeu sur lequel pister les traces des formes variées de l’intelligence, celles capables de dévoiler la dimension vivante et organique de la musique. Cette approche fait de ce monument du répertoire classique un territoire dont les musiciens cherchent à établir la topographie, afin d’en appréhender les contours et les reliefs. Ils en révèlent la dimension sauvage et la mettent ainsi en résonance avec les autres éléments convoqués sur le plateau.

Sur la scène, alors repensée, se dévoile un espace diplomatique où la réflexion entre les forces vivantes en présence peut s’engager. Le projet de l’ENSEMBLE MOÏRA est une invitation à faire cohabiter le temps d’un concert, la musique de Bach, considérant ici l’Art en tant que territoire exclusif au genre Homo, avec toutes les forces de vie sur Terre, et favoriser les relations entre humains et non-humains.

Les « Variations Goldberg » de J.S. Bach sont jouées en intégralité et sans altération, mais dans un arrangement réalisé spécialement pour ce projet par l’ENSEMBLE MOÏRA.

Les musiciens se produisent dans un environnement où cohabitent le végétal et l’animal, où se rencontrent l’humain et le non-humain, où se retrouvent convoqués la danse, en tant que corps médiateur entre les territoires de l’image, de la création plastique, du texte, en tant que langages exclusifs dont on cherche à extraire la part de sauvage et d’universel, en tant qu’espace diplomatique ainsi organisé sur le plateau par la mise en présence aux côtés des artistes, par l’intermédiaire de la vidéo, de représentants variés du vivant.

L’Ensemble MOÏRA explore avec toujours le même enthousiasme l’expérience de la scène prise du point de vue du musicien.

Réflexions sur le dispositif scénique inspiré du vivant qui accueille les évocations, par l’image, la vidéo ou la bioluminescence, des organismes avec lesquels l’Humain doit réinventer les modalités de cohabitation.

LE DISPOSITIF

La scénographie convoque le spectateur dans un fragment du cosmos pour qu’il fasse corps avec les interprètes et qu’il prenne conscience de sa dimension vivante et organique.
Ce dispositif s’inspire de formes vivantes en réalisant des structures organiques qui servent d’écrin aux musiciens.

La structure mobile en forme de graine permet de révéler des espaces changeants, propice à l’évolution des danseurs et de la narratrice, les véritables diplomates du spectacle.

L’ÉQUIPE

Direction musicale

Ensemble MOÏRA

Chorégraphie, danse

Nathalie PUBELLIER

Texte

Cédric LEBONNOIS

Scénographie, lumière, image

Nicolas SIMONIN

En collaboration avec Marjolaine Salvador-Morel, artiste plasticienne

Avec

Julien CHURIN, violon, Cédric LEBONNOIS, alto, Geneviève KOERVER, violoncelle

Nathalie PUBELLIER et Sibille PLANQUES, danse

NORIG, narration

Conseiller scientifique

Frédérik CHEVALLIER

Vidéos animalières, photographies

ASPAS

Production

Association Musique en Val d’Ardoux

Coproduction

Les vidéos d’organismes unicellulaires, Physarum polycephalum et Pyrocistis fusiformis, ont été réalisées par l’équipe artistique lors des résidences de création à partir des cultures de Cédric LEBONNOIS réalisées dans le cadre de ses créations plastiques « Les symbioses sauvages ».

Avec le soutien de la Région Centre-Val de Loire au titre du Parcours de Production Solidaire et de l’aide à la création, de l’ADAMI, du CNM.

Cette structure a reçu une aide de l’État, Ministère de la culture, au titre du Plan de relance pour le soutien artistique et culturel.

Avec le soutien de « La scène Faramine », lieu de fabrication artistique (89)

Remerciements à

François ZERNA, directeur de l’École des arts vivants de La Hague, pour la réalisation des clichés photographiques des « Symbioses sauvages ». Audrey DUSSUTOUR, directrice de recherche au CNRS pour sa mise à disposition de souches de Physarum polycephalum (Blob) et ses conseils scientifiques pour son élevage. ZOÉLUX, Bureau d’expertise océanologique, pour son expertise scientifique, sa mise à disposition de souche de Pyrocistis fusiformis et ses conseils pour son élevage. Mathieu LECOUTEY, constructeur du décor, et les ateliers Haubane.

L’ASPAS, Association pour la Protection des Animaux Sauvages. 100% indépendante et reconnue d’utilité publique, l’ASPAS défend les animaux persécutés (renards, loups, blaireaux, etc.) et crée des Réserves de Vie Sauvage® pour une nature vraiment protégée. www.aspas-nature.org

« Que l’on entende, longtemps, les arbres sourire au jardin. »

Cédric LEBONNOIS